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30 janvier 2018 2 30 /01 /janvier /2018 21:56

Depuis un an, quatre constructeurs de camions électriques concurrents se sont largement manifestés : Daimler, Toyota, Tesla et une jeune pousse américaine, Nikola. Pour l'instant, Tesla et Nikola rivalisent d'annonces et de présentations de prototypes, la production elle est pour bien plus tard !

 

Daimler : 100% électrique

 

Daimler, sans faire de bruit, a déjà mis sur le marché deux camions électriques : le Fuso eCanter qui a été livré à des organismes caritatifs de New York, UPS aux États-Unis, à Deutsche Post, DB Schenker et Rhenus en Europe et à Seven-Eleven Co. au Japon et, en Europe seulement, l'Urban e-Truck de marque Mercedes-Benz capable de parcourir 200 km.

L’eCanter est un camion de 7,5 tonnes et 3,5 tonnes de charge utile, atteignant 80 km/h en pointe ayant une autonomie de 100 km. Il est produit en petite série à Tramagal au Portugal et à Kawasaki au Japon et sera lancé à grande échelle en 2019. Ces deux camions visent avant tout le marché des livraisons urbaines et aux grandes surfaces de distribution, où les distances sont courtes et le 100% électrique est bien sûr très apprécié, à la fois par l'absence d'émissions de CO2 et par le peu de bruit.

 

En décembre 2017, pour ne pas rester en reste face à Tesla et Nikola, Daimler a dévoilé un vrai poids-lourd de 23 tonnes et 11 tonnes de charge utile (2 tonnes de moins que le diesel) : le Vision One, dont l'autonomie atteint 350 km, conçu par Mitsubishi Fuso qui est la division de Daimler pour l'Asie.

 

Toyota investit l'hydrogène

 

De son côté Toyota a démarré en octobre 2017, le Project Portal : les essais en conditions réelles d'un semi-remorque de classe 8 à piles à combustible, entre les ports de Los Angeles et de Long Beach et les entrepôts de la région. Ces essais font suite à une phase de développement où le poids lourd a parcouru 6 000 km. Le concept de Toyota met en oeuvre 2 piles à combustible, une petite batterie de 12 kWh qui entraînent une chaîne de traction de 670 chevaux avec une autonomie de 320 km.

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31 décembre 2017 7 31 /12 /décembre /2017 22:34

Un article publié en octobre 2015 par la revue Nature fait débat depuis cette date : Heartbeat of the Sun from Principal Component Analysis and prediction of solar activity on a millenium timescale V. V. Zharkova, S. J. Shepherd, E. Popova & S. I. Zharkov,

Nature est reconnue mondialement comme une des références au plus haut niveau de la recherche. Les articles que Nature publie sont toujours revus avec un très grand soin avant la publication et font autorité dans le monde entier de la recherche, notamment pour le réputé classement de Shanghaï des universités.

Valentina Zharkova et son équipe de la Northumbria University (Royaume Uni) ont développé un modèle reproduisant avec précision l'activité cyclique du soleil – les fameuses taches solaires.

Depuis les découvertes de Galilée au XVIIème siècle, des cycles de 11 ans ont été observés au cours desquels le nombre de taches solaires varie entre un minimum et un maximum. Ce modèle est fondé sur l'existence de deux dynamos auto excitatrices, similaires à celles qui sont à l'origine du champ magnétique terrestre.

 

Le modèle prédit une baisse importante de l'activité solaire

 

D'autres physiciens solaires l'ont prédit avant eux : à l'aide de son modèle, l'équipe de Valentina Zharkova a conclu que nous allions observer une baisse importante de l'activité solaire allant jusqu'à la disparition temporaire des taches dans les décennies à venir, précisément à partir de 2030, pendant 3 cycles solaires.

Ceci a été rapproché de la période de 1645 à 1715 pendant laquelle aucune tache n'a été observée. Cette période a été baptisée par les astronomes : minimum de Maunder. Cette absence d'activité a été corrélée avec une période de refroidissement du climat appelée "petit âge glaciaire".

 

Ce refroidissement est susceptible d'atténuer le réchauffement climatique causé par la production humaine de gaz à effet de serre (GES) ; selon certains, ce refroidissement pourrait même faire plus que compenser le réchauffement climatique.

La grande crainte de nombreux politiques, experts climatiques et écologiques est que, tablant sur cette prévision de refroidissement, les efforts de réduction des émissions soient relâchés. Depuis le protocole de Kyoto, les Etats ont beaucoup de difficultés à s'accorder sur les efforts à faire puis à s'engager à les réaliser et enfin à les accomplir de manière concrète. L'attitude récente des Etats-Unis, l'un des deux premiers producteurs avec la Chine, de GES de la planète, est loin de calmer les craintes.

Dans ces conditions, on ne peut qu'approuver les efforts faits pour minimiser l'importance de ce futur refroidissement.

 

L'incertitude sur l'évolution du climat

 

Avec les moyens à notre disposition, on ne peut que constater que l'évolution réelle du climat reste très incertain :

1- quel sera l'importance réelle et la durée du minimum d'activité solaire révue par l'équipe de Valentina Zharkova ?

2- à quelle réduction effective de production de GES arrivera t'on dans les décennies à venir ?

3- combien y aura t'il d'éruptions volcaniques comme celle du Mont Pinatubo aux Philippines en juin 1991, qui projeta 20 millions de tonnes de dioxide de soufre et de débris à plus 20 000 m d'altitude en quelques heures et quel sera leur effet ?

 

Tout ce qu'on peut souhaiter est de poursuivre nos efforts pour limiter l'impact de l'homme sur notre planète. Et il n'y a pas que le climat : l'épuisement des ressources qu'elles soient minérales, animales ou végétales, la disparition des espèces et la réduction de la bio diversité, la pénurie d'eau, l'accumulation de déchets, notamment dans les océans.

Comme l'a bien fait remarquer Valentina Zharkova lors d'un entretien :

"Le Soleil nous permet de gagner du temps pour stopper ces émissions de carbone. Le prochain minimum pourrait donner une chance à la Terre de réduire les effets négatifs du réchauffement climatique."

 

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29 décembre 2017 5 29 /12 /décembre /2017 22:01

Un récent article de Roger-Pol Droit, philosophe et chroniqueur au Monde des livres, aux Échos, au Point, à Clés, intitulé "Tu as vu ? l'École s'effondre..." sonne l'alarme : les résultats des jeunes Français de CM1 sont en baisse au dernier classement PIRLS (Progress in International Reading Literacy Study) publié le 5 décembre 2017 par l'IEA. Créé en 2001, ce classement évalue tous les 5 ans les compétences en lecture et en compréhension de textes des jeunes de 50 pays.

 

Depuis 2001, le déclin des jeunes Français est régulier ; alors que la plupart des pays présentent des résultats stables ou en amélioration, le score français est en baisse continue depuis 2001 : 525 en 2001, 522 en 2006, 520 en 2011 et 511 en 2016 et la chute s'accélère. En parallèle, ceux qui ont obtenu les meilleurs résultats, la Russie et Singapour ont progressé le premier de 528 à 581 et le second de 528 à 576, entre 2001 et 2016. Sauf exception (notamment la Belgique), les pays d'Europe et d'Amérique du Nord obtiennent des scores réguliers dans la fourchette 537-555, toujours supérieurs à la France, la Finlande se distinguant par des scores supérieurs à 560.

 

Un grand soin parait avoir été apporté à cette étude : pour chaque pays, les échantillons représentatifs ont été d'environ 4 000 élèves de 150 à 200 écoles. Au total, 319 000 élèves, 310 000 parents et 16 000 enseignants ont participé. Au delà de produire la meilleure information possible pour améliorer l'enseignement et l'apprentissage de la lecture, l'objectif de PIRLS est d'aider les jeunes élèves à devenir des lecteurs accomplis.

 

L'IEA ?

 

L'IEA (International Association for the Evaluation of Educational Achievement (*)) est une association de droit belge, dans laquelle coopèrent des instituts de recherche, des ministères de l'éducation, des enseignants et des analystes de plus de 60 pays dont les pays d'Europe, la Russie, les Etats-Unis, le Canada, la Chine, le Japon, Singapour, l'Arabie Saoudite, les pays du Golfe, etc. L'objet de l'IEA est l'étude, la compréhension et l'amélioration de l'éducation dans le monde entier. Depuis 1958, l'IEA conduit à travers le monde, des études comparatives des systèmes scolaires et de la maîtrise des élèves dans les domaines des maths, de sciences, de la lecture, de l'éducation civique, de l'informatique.
Son siège est à Amsterdam et son centre de recherche d'une centaine de spécialistes à Hambourg.

Chaque membre institutionnel est responsable a) du financement des études dans son pays et de la contribution du pays à l'activité de l'IEA et b) de la diffusion des résultats des études auprès des politiques, des chercheurs et des éducateurs.

Le membre pour la France est le ministère de l'éducation nationale. Je remarque que, par exemple, le membre finlandais est le Finnish Institute for Educational Research à l'Université de Jyväskylä et le membre allemand, l'Institut allemand de recherche internationale en éducation.

 

J'observe qu'il n'y aucun Français parmi les experts de l'IEA, les membres du comité permanent, du groupe technique opérationnel et du comité des publications, pas plus que parmi les membres honoraires. Il semble que le ministère considère les enquêtes PISA dont on parle ci-dessous, comme étant une meilleure référence.

Les études de l'IEA visent à évaluer l’acquisition de connaissances fixées par les programmes scolaires, alors que les enquêtes PISA évaluent les compétences ou aptitudes jugées nécessaires pour mener une vie d’adulte autonome. On peut donc considérer que les enquêtes PISA seront plus affectées par l'environnement social des élèves que les études de l'IEA d'où des différences importantes selon l'origine des élèves ...

 

Et les résultats de TIMMS ?

 

En novembre 2016, ont été publiés les résultats d'une autre étude de l'IEA : TIMMS (Trends in Mathematics and Science Study), qui évalue les performances des élèves de 8ème (9-10 ans, "grade 4"), de 4ème (13-14 ans, "grade 8") et de terminale (Advanced) en mathématiques et en sciences, tous les 4 ans depuis 1995.

Il est plus difficile de comparer les résultats entre pays qu'avec PILS, car la participation varie d'une étude à l'autre ; ainsi en 2015, la France a participé à TIMSS grade 4 avec 48 autres pays et à TIMSS Advanced avec 9 autres pays seulement.

Pour TIMSS grade 4, la variabilité des scores est très supérieure à celle observée avec PILS : de 353 (Koweit) à 618 (Singapour). Avec 488, la France est la lanterne rouge des pays européens qui ont en moyenne un score de 526, le score moyen global de TIMMS étant de 500. Les 5 pays d'Asie orientale du classement (Singapour, Hong Kong, Corée du Sud, Taïwan, Japon) se détachent des autres pays par plus de 20 points !

L'an dernier, lors de la publication des résultats, les politiques français se sont rejetés les uns sur les autres la médiocrité de ces résultats, notamment sur ces fameux programmes que l'on refait périodiquement, désorganisant le système.

En fait TIMSS a clairement identifié un problème majeur de l'enseignement des maths à l'École primaire : c'est la façon d'enseigner les maths qui est en cause ; les enseignants français avouent être beaucoup moins à l'aise en maths ou sciences que leurs collègues européens et ceci particulièrement en ce qui concerne la compréhension ou l‘aide à apporter aux élèves.

Ne faudrait-il pas regarder du côté de la formation des maîtres ?

 

Et bonne chance à Cédric Villani et à Charles Torossian, inspecteur général de l'éducation nationale, à qui le ministre Jean-Michel Blanquer a confié le 19 octobre 2017, une mission pour améliorer l'enseignement des maths !

 

Et PISA ?

 

PISA (Programme for International Student Assessment (**)) est une enquête internationale organisée par l'OCDE depuis 2000, tous les 3 ans et dont le but est d'évaluer les systèmes scolaires dans le monde entier en faisant passer des tests de compétences et de connaissances aux élèves de 15 ans. Comme pour la plupart des membres de l'IEA, ce sont les ministères de l'éducation qui prennent en charge les enquêtes de leur pays et contribuent au financement de l'organisation internationale de PISA.

En 2015, le dernier test a été passé par 540 000 élèves de 72 pays (dont 6 000 Français), dans les domaines de la science, des maths, de la lecture, de la capacité à traiter des problèmes en groupe et des connaissances financières.

En maths, les résultats des élèves français sont en baisse depuis le début des enquêtes : 511 en 2000, 495 en 2012, 493 en 2015.

PISA met particulièrement en avant que le système scolaire français est le plus inégalitaire de l'OCDE : ainsi en sciences, 118 points séparent le résultat de l’enfant de milieu favorisé (558) de celui d’origine très modeste (441) dans PISA 2015.

 

PISA, PILS et TIMMS : des résultats similaires

 

Bien que comme on l'a noté plus haut, les enquêtes PISA, PILS et TIMMS ne visent pas à évaluer les mêmes éléments (d'un côté les compétences ou aptitudes jugées nécessaires pour mener une vie d’adulte autonomes, de l'autre les acquis scolaires) elles sont complémentaires en ce qu'elles s'adressent à des élèves d'âges différents (respectivement 15, 10 et 10-14-18 ans), pour l'essentiel dans les mêmes domaines : science, maths et lecture. Le fait que ces études donnent des résultats similaires pour la France ne fait que confirmer la situation médiocre de l'École française.

 

Que faire ?

 

Longtemps les résultats de ces enquêtes n'ont pas vraiment été traités en France. Depuis 5 ans, les media s'en sont emparés, obligeant les politiques à réagir. En parallèle, leur sérieux n'est plus contesté.

 

Il semble que notre nouveau ministre de l'Education Nationale soit conscient de la situation et de l'urgence d'un redressement.

Plusieurs étapes paraissent avoir déjà été franchies comme l'abandon de la méthode globale d'apprentissage de la lecture et le retour à la méthode syllabique ...

La mission de Cédric Villani sur l'apprentissage des maths devrait déboucher sur un plan d'amélioration de la formation des maîtres pour enseigner les maths à l'École primaire.

 

Dans de nombreux pays, il apparait qu'on sait maintenir ou améliorer la qualité globale de l'enseignement, tout en permettant aux élèves en difficulté de progresser. C'était l'objectif du ministre Jean-Pierre Chevènement quand il a fixé l'ambition de porter 80% de chaque classe d'âge au niveau du bac. Cet objectif a été complètement manqué : le niveau du bac a baissé progressivement à un point que ce diplôme n'a plus guère de rapport avec ce qu'il était dans les années 80. Cette constatation ressort notamment de l'étude récente "Crise de l'École française" de l'Institut Diderot.

C'est certainement le facteur structurel qui doit être corrigé avec le plus d'énergie.

 

(*) Association internationale pour l'évaluation des performances scolaires

(**) Programme d'évaluation internationale des élèves

 

 

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30 novembre 2017 4 30 /11 /novembre /2017 21:53

Nombre d'entre vous, lecteurs, ont entendu parler de la stratégie "Océan bleu" ou ont lu le best-seller de deux professeurs à l'INSEAD, Renée Mauborgne et W. Chan Kim : Blue Ocean Strategy. Cet ouvrage publié en 2005 a eu un succès considérable : traduit en 43 langues, 3,5 millions d'exemplaires ont été vendus. C'est en tous cas une excellente opération marketing !

 

La thèse est relativement simple : afin de générer une activité en croissance et rentable, une entreprise doit sortir de l'océan rouge où toute la concurrence se bat avec des produits et des prix proches et créer un océan bleu. Cet océan bleu s'établit dans un espace de marché nouveau avec des différenciations radicales notamment avec des coûts et un couple innovation-valeur totalement nouveau. Le Cirque du Soleil, Apple ou Cisco sont des exemples marquants d'entreprises ayant su créer des océans bleus.

 

Ce qui est encore plus remarquable est que ces entreprises ont su créer des océans bleus durables. Comment ont-elles fait ? Elles n'ont d'ailleurs pas attendu R. Mauborgne et W. C. Kim pour créer leurs océans bleus et elles ont probablement intégré dans leur démarche stratégique globale la création et le maintien des océans bleus.

La mise en place d'un océan bleu efficace, croissant et rentable, procède déjà d'une dose importante de bonne exécution stratégique. Mais que l'on réussisse à maintenir bleu l'océan et fasse en sorte que la concurrence ne l'envahisse pas, que l'océan ne devienne pas rouge, cela relève d'une expertise nouvelle, que nos auteurs n'ont pas abordé dans leur ouvrage emblématique. Peut-être réservent-ils leurs idées sur ce thème à leurs étudiants ?

 

On peut imaginer que, plus l'océan est bleu, c'est-à-dire plus le marché est vaste et attractif, plus le couple innovation-valeur est avantageux, plus il attirera les concurrents et plus il sera difficile de conserver les avances initiales. Comment faire pour qu'un océan bleu reste vraiment bleu ?

Frédéric Fréry, professeur à l'ESCP, a livré il y a quelque temps une analyse qui nous dévoile certaines pistes : la nouvelle offre créée pour l'océan bleu doit être bien sûr attractive pour les clients mais surtout répulsives pour les concurrents ; supposer que les concurrents ne sont pas capables de faire la même chose que vous et se reposer sur cette idée serait une pure folie. Une stratégie gagnante est de provoquer des situations où les concurrents pourraient vous imiter mais que pour une raison particulière se refusent à le faire. Par exemple, que la stratégie qu'ils seraient amenés à mettre en oeuvre va à l'encontre d'un stratégie qui a été gagnante jusque là pour eux ; que le modèle économique que l'on a construit soit perçu par les concurrents comme peu rentable ou peu crédible.

Dans cette ligne, on peut penser à Nokia qui n'a pas su remettre en question son activité de téléphones à touches avec laquelle elle était leader mondial, a ainsi laisser Apple envahir le marché avec ses iPhones.

 

Ce que nous dit F. Fréry me semble essentiel : il s'agit non seulement de créer de l'innovation-valeur pour un nouveau marché mais aussi en quelque sorte de créer le "décor" qui trompera les concurrents. A vous de jouer dans vos entreprises !

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30 novembre 2017 4 30 /11 /novembre /2017 21:43

En janvier 2017, Boston Scientific rachète le spécialiste français des valves cardiaques pour 404 millions € ; en octobre 2017, Stryker Corp. rachète Vexim pour 162 millions €. Créé en 2006 par le chirurgien Christian Renault avec l'apport de Truffle Capital, Vexim développe des implants non invasifs pour soigner les fractures des vertèbres en 30 minutes et ainsi éviter les risques de paralysie.

Que se passe-t'il ? Personne n'a l'air de s'en faire. D'ailleurs la BPI est de mèche puisqu'elle a aussi vendu ses parts à Stryker.

 

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31 octobre 2017 2 31 /10 /octobre /2017 20:13

Les consommateurs d'UFC Choisir ont mis récemment au pinacle des smartphones, les produits de Fairphone, loin devant ses concurrents, Samsung, Apple et les autres

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31 octobre 2017 2 31 /10 /octobre /2017 20:07

Vexim a été créée en 2006 par un chirurgien Christian Renault

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28 octobre 2017 6 28 /10 /octobre /2017 12:38

Créée en avril 2016 par Maxime Legardez, jeune entrepreneur en série – la cinquième création à son actif, alumni de Rocket Internet et diplômé de l'EDHEC, Convargo a levé 16 millions € en octobre 2017 après une première levée de 2 millions € à l'automne 2016 ; parmi les investisseurs, une pleiade de parrains - investisseurs bienveillants et visionnaires : Tony Fadell (créateur de l'iPod et fondateur de Nest), Xavier Niel, Jacques-Antoine Granjon, Pierre Kosciusko Morizet, Olivier Mathiot (Price Minister) Jean-David Blanc (Allo Ciné, Molotov), Marc Menasé (Menlokk),  Romain Afflelou, Clément Benoit (fondateur de Stuart, racheté par la Poste), Roger Crook (ex-CEO de DHL Global Freight Forwarding) et des fonds comme Inventure (Russie) et Early Bird (Allemagne). Des ventes de 4/5 millions € sont en prévision pour 2017. Ce financement est destiné à l'accélération de la croissance sur le marché français et à l'amorçage du développement en Europe en 2018 avec la création de bureaux dans plusieurs pays. 

 

Peu de temps après, le 16 novembre, un concurrent direct, Shippeo a réalisé une deuxième levée de fonds de 10 millions €, soutenu par Partech Ventures et par Otium Venture ; cette levée fait suite à une levée d'amorçage de 2 millons € auprès de Otium Venture, Kerala Ventures, Le Studio et de business angels. Le projet est là aussi de se développer en Europe, notamment en Allemagne.

 

Et ils ne sont pas les seuls : à ce duo, on peut ajouter Fretlink, Chronotruck, Transwide, Dashdo et peut-être d'autres sur un marché de la mise en relation entre entreprises et transporteurs routiers de marchandises en pleine effervescence.

 

La plateforme de Convargo permet aux entreprises d'obtenir un prix en quelques secondes et les met en relation avec des transporteurs certifiés. Un suivi GPS des marchandises permet de connaître le trajet effectué en temps réel.
Mais comme on a pu le constater lors du salon Solutrans à Lyon fin novembre, Convargo et les autres proposent des services similaires, obtenus grâce à la numérisation globale du traitement des données et la géolocalisation : meilleure gestion des flux, moins de paperasse, moins de temps perdu, facturation plus rapide, réduction du stockage, suivi des informations et des documents de transport.

 

Il semble que les startups françaises aient pris de l'avance face à leurs concurrents européens. Car le champ de bataille à court terme est vraiment l'Europe. Un marché à suivre de près, qui surfe notamment sur un meilleur remplissage des camions et une grande réactivité. Et ceci malgré les réticences de certains comme l'OTRE (Organisation des transporteurs routiers européens) qui craint une "ubérisation" des transporteurs routiers, les plateformes pouvant détourner des données sensibles des transporteurs les dépossesséder de leur portefeuille de clients ainsi que de leur pouvoir de fixation de leurs prix.
 

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30 septembre 2017 6 30 /09 /septembre /2017 21:06

Fives est un groupe né en 1812 sous le nom de Société des Etablissements Cail spécialisée dans la construction de matériel pour les sucreries.

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Published by Le Gargaillou
29 septembre 2017 5 29 /09 /septembre /2017 20:08

Depuis notre premier article sur Navya, bien des événements se sont produits

Partout dans le monde, des essais sont menés avec des prototypes de véhicule autonome, de la part tant des constructeurs automobiles que des géants des nouvelles technologies comme Google ou de startups innovantes. Dans ce contexte, la jeune pousse Navya a pris de l'avance avec le lancement commercial de son mini bus électrique autonome Arma en octobre 2015. Depuis Navya progresse de succès en succès dans le monde entier et prévoit d'en vendre une centaine en 2017.


Un mini bus sans chauffeur pour 15 passagers, le Navya Arma est conçu pour circuler de 25 à 45km/h, avec une autonomie de 5 à 13h selon les conditions, sur n'importe quelle infrastructure routière, selon la règlementation, sur des sites privés, et quand c'est possible ... sur la voie publique. Créée en juin 2014 à Villeurbanne par Christophe Sapet, Navya bénéficie de plus de 10 ans de recherche en robotique, effectuée par la société Induct dont Navya a repris les actifs et une équipe de développeurs.
 
Christophe Sapet, diplômé de l'EMLyon et de Sup Chimie de Paris, est un entrepreneur expérimenté et un passionné d'automobile ; il a fondé l'éditeur de jeu video Infogrames en 1983 avec Bruno Bonnell, et  en 1995, le fournisseur d'accès Internet Infonie. 
Avec Navya, il s'est entouré d'une équipe d'ingénieurs et d'informaticiens qui dépasse maintenant la cinquantaine et s'est associé avec de nombreux experts en technologie automobile et en logiciels.
Les systèmes de guidage des bus font appel à plusieurs technologies de pointe : trois lidars pour la détection des obstacles, une caméra stéréovision pour analyser la signalisation, un GPS RTK (GPS avec cinématique en temps réel), une IMU (unité de mesure inertielle) et un odomètre pour suivre la vitesse et le parcours du bus, alimentant des logiciels de positionnement, de contrôle de trajectoire et de détection des obstacles combinés à une base de connaissances qui s'enrichit chaque jour. Les déplacements des bus sont contrôlés par un dispositif à distance.
 
A son lancement, Navya a été accompagnée par le fond d’investissement Robolution Capital, dont l'initiateur est Bruno Bonnell ; en janvier 2016, elle a levé 4,1 millions € auprès de CapDécisif Management, du  Fonds FRCI (Fonds Régional de Co-investissement de la Région Ile de France), du holding d’investissement Gravitation, d'un groupement de Business Angels et des salariés de l’entreprise ; en octobre 2016, Navya a levé 30 millions € auprès de ses actionnaires auxquels se sont joints Valeo, Keolis et Group8 - un holding Qatari. Avec les fonds levés, Navya prévoit de se développer à l'international et de poursuivre ses investissements en R&D. Simultanément, des accords de partenariat ont été signés avec les trois nouveaux actionnaires. 

 

Une navette pour le premier et le dernier kilomètre

Ce mini bus électrique est au départ conçu pour le transport de proximité, dans les zones urbaines peu desservies par les transports en commun, les grands sites industriels, les liaisons entre terminaux d'aéroport, avions en stationnement et parkings de véhicules, les parcs d'amusement et résidences de loisirs. Mais il est certain qu'avec les évolutions prévisibles de la législation, le champ des applications s'élargira ...
Le caractère compact du mini bus lui permet de s'insérer facilement sur des parcours très variés et à travers des passages et des rues étroits et sinueux, y compris des pentes raides jusqu'à 15%. Comparés aux bus conventionnels, les mini-bus autonomes pourront être bien plus nombreux, sans personnel supplémentaire, et ainsi permettre d'augmenter la cadence des navettes et réduire les temps d'attente des passagers.
Navya table en particulier sur la croissance rapide de l'urbanisation dans tous les pays qui entraînera toujours plus de besoins en transport idéalement propre et économique. Un mini bus électrique, autonome et compact semble bien adapté à cette évolution. 

Actuellement le prix de vente d'une navette est de 260 000 €, qui est le prix d'un bus conventionnel de taille normale à moteur thermique. Il est certain que, si la stratégie est de remplacer un bus conventionnel par 4 à 6 mini bus, cela va se heurter à un problème de financement, même si le coût opérationnel serait inférieur. A cette objection, Navya a trouvé la réponse en proposant une solution de location longue durée à 9 500 € par mois comprenant l'assurance, la maintenance et le service de supervision.

 

Un mini bus opérationnel 

En novembre 2015, Navya reçoit de CarPostal, une filiale de La Poste suisse, sa première commande de deux navettes. Ces deux navettes nommées Valère et Tourbillon, démarrent leur opération sur la voie publique dans le centre de la ville de Sion en juin 2016. 

Puis, à partir de 2016, plusieurs expériences en partenariat avec des opérateurs de transport de voyageurs ont été lancées : en mars 2016, avec Transdev, 6 navettes électriques sans chauffeur ont été mises en exploitation sur les 220 ha de la centrale nucléaire de Civaux, soit 2,5 km porte à porte, effectuant le transport des personnes sur le site. Assurant un service avec moins de 5 minutes d'attente, elles remplacent avantageusement un bus à moteur diesel qui passait toutes les 15 mn et font ainsi gagner un temps substantiel aux employés de la centrale. Civaux a été ainsi le premier site industriel au monde à faire circuler des véhicules 100% autonomes.

En septembre 2016, Navly, un service gratuit de deux bus sans chauffeur, a démarré à Lyon au sud de la presqu'île, reliant sur 1,3 km la Darse et le sud de la Confluence. Le parcours en site propre est accompli en une dizaine de minutes avec 3 arrêts intermédiaires.

Puis les opérations d'expérimentation se multiplient et débouchent sur de multiples ventes. 

Après des premiers essais à Ann Arbor dans le Michigan, la présentation au CES et un test réussi en janvier 2017 sur Fremont Street à Las Vegas au milieu du trafic normal, Navya a obtenu une autorisation fédérale pour circuler sur route ouverte, lui ouvrant la voie d'abord en Californie et Nevada, puis dans d'autres états ;  cette automne, deux mini bus vont commencer à circuler sur le campus de l'Université du Michigan, dans le cadre d'un partenariat avec Mcity qui est un espace qui simule un environnement urbain au sein de l'université pour conduire l'expérimentation de véhicules autonomes. 

En février 2017, un mini bus a été mis en service sur l'aéroport de Christchurch en Nouvelle Zélande et en mars 2017, deux mini bus ont été vendus à SB Drive, filiale de Softbank au Japon. Ces navettes ont été mises en service cet été dans le Shiba Park de Tokyo.

Puis en juillet 2017, Navya a mis en service à La Défense, 3 navettes pilotées par le STIF. Ces navettes gratuites pendant l'expérimentation qui va durer jusqu'à fin décembre, circulent sur trois trajets différents de 8h à 20h - les jours fériés de 10h à 18h.

A ce jour, Navya a vendu plus de 50 bus, la plupart pour circuler en site propre. En plus de la construction des bus à Villeurbanne, deux sites de production sont en cours de réalisation à Saline près d'Ann Arbor dans le Michigan et à  Adelaide en Australie. Navya avait 140 employés en juillet en prévoit 200 fin 2017, dont 50 sur un nouveau site de production à Vénissieux. Le chiffre d'affaires devrait passer de 4 millions € en 2016 à 20 millions en 2017.

En juillet 2017, les deux mini bus de Confluence avaient transporté plus de 20 000 passagers. Navya en a tiré beaucoup d'enseignements. "Les retours que nous avons pu avoir nous ont permis de procéder à des mises à niveau, concernant le freinage, le chauffage et la clim à l'intérieur des véhicules par exemple. ... Nous avons finalement transporté beaucoup moins d'employés que ce qu'on envisageait. Si l'on veut que la navette intègre le réseau de transport de la ville, il faudra qu'elle soit plus rapide, plus ponctuelle et plus fréquente." a déclaré Christophe Sapet. Et le service va être poursuivi au moins jusqu'à fin 2017.

Il y a certainement encore beaucoup de progrès à faire pour que ces mini bus soient pleinement opérationnels sur les premier et dernier kilomètres et rendent d'appréciables services. Mais les premiers pas réussis de Navya et ceux de concurrents comme Easymile (Toulouse) crédibilisent le concept des véhicules autonomes et le familiarisent auprès du public.

 

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