Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
30 juillet 2018 1 30 /07 /juillet /2018 20:17

Depuis environ trente ans, l'écart se creuse entre les entreprises qui réussissent et les autres : c'est ainsi que les inégalités de salaire viennent plus de l'entreprise pour laquelle vous travaillez que du travail que vous faites. C'est ce qu'il ressort d'une étude récente de Nicholas Bloom, professeur d'économie à Stanford : le facteur le plus important de croissance des inégalités au cours des dernières années provient de l'augmentation des différences d'une entreprise à l'autre.

 

Il y a quelques années, la COO (directrice générale) de Facebook, Sheryl Sandberg déclarait aux étudiants de Harvard qu'en 2001, lors d'un entretien de recrutement avec Eric Schmidt qui venait d'être nommé dirigeant de Google, ce dernier, en réponse à ses objections sur le faible niveau de l'offre qui lui était faite, lui avait dit : ne soyez pas stupide, si on vous propose un siège dans une fusée, ne demandez pas quel siège, montez simplement à bord.

 

Très souvent, le débat sur l'inégalité des rémunérations se résume au ratio entre le salaire moyen des employés et celui des PDG. Ce débat a fait l'objet des travaux et des publications de spécialistes comme Thomas Piketty. Mais il semble bien qu'ils font fausse route ! Selon Nicholas Bloom, ce facteur est de faible importance : du traitement des données de rémunération de plus de 100 millions d'Américains entre 1978 et aujourd'hui, il est ressorti que 70 à 80% de la croissance des inégalités provient des différences entre entreprises pour lesquelles chacun travaille. Et cette observation est confirmée à l'intérieur de tous les secteurs : par exemple dans un domaine comme la finance, il y a des firmes qui gagnent et d'autres qui perdent.

Partager cet article
Repost0
30 juin 2018 6 30 /06 /juin /2018 20:57

Depuis des mois que les robots, l'intelligence artificielle, les véhicules autonomes, la transition numérique font la une des media, ces derniers ne font que répéter que des milliers d'emplois sont menacés par les changements apportés par ces évolutions techniques.

Partager cet article
Repost0
29 juin 2018 5 29 /06 /juin /2018 21:10

Selon une étude récente du BCG et du réseau américain d'accélérateurs MassChallenge sur 350 jeunes pousses dont 258 fondés par des hommes et 92 fondés ou cofondés par des femmes au cours des 5 dernières années, les premières ont levé en moyenne 2,2 M$, et les secondes 935 k$. Et pourtant sur la même période de 5 ans, les premières ont réalisé un chiffre d'affaires cumulé de 662 k$ et les secondes 730 k$ soit 10% de plus

Partager cet article
Repost0
31 mai 2018 4 31 /05 /mai /2018 10:51

Thales vient d'annoncer le rachat de Cubris, une société danoise fondée en 2008 à Copenhague, qui développe un système d'aide à la conduite des trains. Cet événement survient à un moment où les conducteurs de la SNCF sont à la pointe de la lutte contre la réforme de leur entreprise. Un des arguments avancés par les grèvistes est le maintien du service public ! Qu'en est-il avec le système de Cubris ?

 

En poursuivant cette acquisition, Thales, qui est déjà présent dans la signalisation et les communications ferroviaires, souhaite à l'évidence renforcer son offre. C'est ainsi qu'«Avec l’acquisition de Cubris, nous ouvrons la voie à l’autonomie des trains et à l’amélioration de l’efficacité du rail, déclare Millar Crawford, directeur général adjoint pour l’activité Systèmes de transport chez Thales.»

 

Le système GreenSpeed de conduite assistée développé par Cubris, est en service au Danemark sur l'ensemble du réseau grandes lignes depuis mars 2012. Selon la société, la ponctualité a été améliorée de 92 à 95% et la consommation d'énergie de traction des trains a diminué de 6 à 8% ! Il est en service au Royaume-Uni (South West Trains) et en Suède (Transdev), et en cours de déploiement par Transdev en Allemagne et par Finnish Railway (VR) en Finlande.

 

Des technologies comme celle de Cubris contribuent, c'est certain et les chiffres le démontrent, au maintien et à l'amélioration du service du public. La réduction de la consommation d'énergie rend le train plus compétitif vis-à-vis d'autres moyens de transport.

 

Il est particulièrement intéressant d'observer que Transdev, une société française fondée en 1954, est ainsi une des premières à adopter Greenspeed. Longtemps opérateur de services de car, détenue par Veolia (30%) et la Caisse des Dépôts et Consignations (70%) c'est-à-dire l'Etat, Transdev s'est largement développée à l'international, dans l'univers très compétitif des opérateurs de transport public. Son offre couvre toute la palette des solutions de mobilité : cars et bus urbains et régionaux, tramways — premier opérateur mondial avec 22 réseaux dans 19 pays, trains dans 6 pays dont la Suède, Allemagne où elle est numéro 2, Pays-Bas, Nouvelle Zélande, cars longue distance dans toute l'Europe (Eurolines) et en France (Isilines), taxis aux Etats-Unis et aux Pays-Bas, métro de Bombay et de Séoul, vélos, ferry et navettes fluviales. Transdev avec son expérience étendue d'opérateur et son dynamisme en termes d'innovation, montre un intérêt évident pour la mise en concurrence des trains en France ; elle a ainsi publié un document sur l'ouverture à la concurrence sur son site et pratique un lobbying actif au sein des organes politiques. Son PDG a récemment déclaré : "Notre objectif en France est de nous positionner sur les lignes régionales, qu'il s'agisse des TER en régions, des Transilien en région parisienne ou encore des TET, les trains d'équilibre du territoire."

 

Avec la reprise de Cubris, Thales va certainement oeuvrer activement pour qu'un tel système soit adopté par la SNCF. Cela pourrait contribuer utilement à la réduction de son déficit, notamment en diminuant la consommation des trains, et en améliorant les conditions de travail des conducteurs qui seraient alors plus enclins à travailler sur de plus longues heures.

Bien sûr, Thales a en ligne de mire la conduite autonome des trains, ce qui arrivera bien avant le pilotage autonome des avions !

Ce type de technologie améliorera encore à la fois la compétitivité et la qualité du service du train face aux autres moyens de transport

Partager cet article
Repost0
30 avril 2018 1 30 /04 /avril /2018 16:57

Depuis des décennies, même des siècles, les Indiens ont appris à créer ce dont ils ont besoin avec le minimum à leur disposition.

Partager cet article
Repost0
30 mars 2018 5 30 /03 /mars /2018 21:09

Fondée en 2008 par Richard Ollier, Giroptic a annoncé sa liquidation le 5 mars 2018. Et pourtant, en 2017, elle a vendu 20 000 caméras 360º, soit 10% du marché mondial.

Que s'est-il passé ?

Partager cet article
Repost0
28 février 2018 3 28 /02 /février /2018 21:12

Une étude récente de BPIFrance Le Lab tire la sonnette d'alarme : les dirigeants de ces entreprises sont majoritairement en retard pour lancer leur transformation numérique, en définir la vision, engager des actions majeures comme la vente en ligne, le développement d'applications mobiles, un migration vers le "cloud".

Partager cet article
Repost0
26 février 2018 1 26 /02 /février /2018 22:04

Fondée en mars 2014 avec un capital de 20 000 €, par Kilian Bazin, Charles Miglietti, David Nowinsky tous trois polytechniciens, et Baptiste Jourdan, un commercial charismatique de l'ESSCA d'Angers, Toucan Toco (*) a fait des bénéfices dès la première année avec des ventes de plusieurs centaines de milliers d'euros. En 2017, les ventes ont atteint 5 millions € avec 45 collaborateurs et en 2018. Toujours sans levée de fonds, Toucan Toco se lance dans d'autres pays européens, à Londres, Milan, Barcelone et Amsterdam, visant à recruter 30 collaborateurs, et projette d'aborder les Etats-Unis en 2019.

 

Ce parcours que bien des commentateurs seraient fondés à qualifier de super croissance, détonne dans l'environnement actuel : jusqu'à maintenant, Toucan Toco s'est développé sans levée de fonds, grâce aux bénéfices réinvestis, sans qu'il ait été nécessaire d'aller à la recherche de fonds propres extérieurs. Il est possible que cette stratégie engendre une croissance plus lente, mais ce n'est même pas certain ; en effet, les dirigeants peuvent consacrer tout leur temps et leur énergie au développement de l'entreprise, alors que les levées de fonds à répétition sont très chronophages et rapidement, la présence d'investisseurs au capital engendre des discussions, explications ou mise en question des stratégies qui elles aussi sont chronophages.

Les clefs de la réussite de Toucan Toco sont très probablement une équipe de dirigeants très soudés et complémentaires et une organisation "plate" où le savoir-faire est très partagé – une forme d'entreprise libérée. A cela s'ajoute une capacité à prendre place rapidement chez de nombreux grands comptes en s'invitant sur un projet ; ce projet initial s'étend ensuite à d'autres projets, ce qui a permis notamment de garder un bon contrôle des coûts commerciaux. Ainsi Toucan Toco a plus de 90 clients grands comptes dans des domaines très divers comme Renault, Total, Axa, BPCE, EDF, Ubisoft, Sanofi, Marques Avenue, PSA, Téréos, Marques Avenue, LVMH, Euler Hermes, Vinci, DCNS, BIC, SNCF, SEB, Moët Hennessy, La Banque Postale ou encore JCDecaux ! Maintenant, Toucan Toco va s'appuyer sur les filiales de ces grands comptes et leurs partenaires à l'étranger pour grandir à l'international.

 

Au départ, Toucan Toco s'est lancée dans le "Data journalism", c'est-à-dire l’analyse et la visualisation de données de sujets grands publics pour une diffusion dans les journaux. Ce concept est apparu rapidement comme ayant des débouchés dans de nombreux domaines de l'entreprise : ressources humaines, marketing, forces de vente, direction financière,...

En fait, Toucan Toco invente une nouvelle forme d'informatique décisionnelle (BI) qui s'adresse directement aux utilisateurs qui ne sont pas des spécialistes de la datascience et du traitement des données. Ainsi un manager ou un opérationnel peut piloter un projet et prendre facilement des décisions avec un outil simple adapté à sa propre histoire, c'est le "Data StoryTelling". Toucan Toco a pour vocation de "démocratiser l’accès à l’information pour les néophytes et leur rendre le pouvoir de décision".

 

Les développeurs de Toucan Toco font appel aux méthodes agiles. Selon Kilian Bazin, la méthode agile est un processus itératif et adaptatif où les équipes travaillent dans une série de cycles courts, incorporant le retour d’information rapide pour livrer des solutions adaptées aux besoins des clients.

 

La stratégie commerciale est d'équiper des intégrateurs et des consultants partenaires, experts de métiers différents, pour leur permettre de créer des applications chez leurs clients. L'objectif avoué selon Baptiste Jourdan, est de décupler le chiffre d'affaires à effectif constant.
Côté marketing, les dirigeants publient beaucoup, communiquent sur Twitter et LinkedIn vers leurs clients, prospects et les journalistes qui les suivent.

 

Vingt ans après l'essor de l'informatique décisionnelle (avec Business Objects et Cognos), assiste-t'on à l'émergence d'une nouvelle industrie de la décision ? Je serais prêt à le parier.
 

(*) Le toucan toco est le plus grand des 42 toucans et vit en Amérique du Sud. Il se remarque par son énorme bec incurvé, très long et très gros et son plumage noir

Partager cet article
Repost0
23 février 2018 5 23 /02 /février /2018 20:04

La jeune pousse israélienne OrCam fondée en 2010 par Amnon Shashua et Ziv Aviram vient de lever 30,4 millions $ auprès d'investisseurs comme Israel’s Clal Insurance et Meitav Dash qui auraient ainsi acquis 3% du capital : il en ressort que la valorisation de la société serait de un milliard de dollars.

 

Mobileye

Amnon Shashua et Ziv Aviram sont bien connus des investisseurs : ce sont aussi les fondateurs de Mobileye qui a été rachetée en mars 2017 par Intel pour la somme modeste de 15 milliards de dollars. Créée à Jerusalem en 1999 et mise en Bourse sur le Nasdaq en 2014, Mobileye est une super étoile dans un ciel israélien de 6 000 startups.

Elle a développé des produits d'assistance à la conduite de véhicules et anti-collisions : « Sauver des vies. Protéger votre flotte. Réduire vos coûts. » tel est le message affiché sur son accueil Internet. Ces produits peuvent s'installer sur la plupart des voitures et des poids lourds : une caméra associée à un système d'analyse de la route détecte les dangers, identifie les situations à risques et déclenche des alertes permettant au conducteur d'éviter un accident.

Plus de 15 millions de véhicules seraient déjà équipés d'un tel dispositif.

Naturellement, Mobileye travaille d'arrache-pied à l'amélioration de sa technologie, avec les véhicules autonomes en ligne de mire. Elle compte sur les ressources d'Intel pour l'industrialiser à grande échelle, s'appuyant sur des partenariats avec des équipementiers comme Valeo, Delphi, Continental, Magna, et des constructeurs comme BMW, General Motors, Honda, Nissan, Tesla.

 

Et OrCam ?

OrCam manifeste aussi de grandes ambitions ; elle a annoncé qu'elle prépare également son introduction en Bourse, qu'elle va lever d'abord 100 millions $ et espère une valorisation de 1,5 à 2 milliards de dollars lors de l'introduction dans un an. Ces promesses ont de quoi réjouir tous ses investisseurs, y compris les derniers qui verront ainsi un quasi doublement de leur capital !

Mais est-ce bien raisonnable ? Un des éléments majeurs du potentiel de croissance d'une jeune pousse est la taille du marché auquel elle s'adresse, un autre est l'attraction que ce marché est susceptible d'avoir pour le produit. Pour Mobileye, la cible, c'est l'ensemble du marché des véhicules ; quant à l'attraction pour l'autonomie de tous les véhicules, elle s'impose à tous : un jour plus ou moins lointain, tous les nouveaux véhicules, qu'ils soient voitures, bus ou camions, peut-être même motos et autres deux-roues, seront autonomes. Une croissance phénoménale se profile devant nous, largement prévisible. Ce qui justifie amplement l'intérêt d'Intel, des équipementiers automobiles, des constructeurs et autres Google et Uber.

OrCam a une vocation sensiblement différente ; elle commercialise un produit : MyEye constitué d'une mini caméra fixée sur la branche droite de la monture des lunettes et reliée à un boitier doté d'intelligence artificielle et de capacité d'apprentissage, lequel boiter transmet des informations vocales par un écouteur à conduction osseuse ou par des écouteurs ordinaires. MyEye est capable de lire les textes que l'on pointe avec le doigt, de reconnaître et nommer les personnes dont il a appris le visage, et d'identifier certains produits et les billets de banque.

Avec ce produit, le marché ciblé est celui des malvoyants et des personnes lisant difficilement— on remarquera en passant que ce n'est pas celui des aveugles, car la personne doit posséder des facultés minimales de vision pour pouvoir pointer la mini caméra vers l'objet ou la personne à reconnaître ou bien le doigt vers le texte à lire.

MyEye est vendu 4 500 $, soit un prix qui le positionne en haut de gamme face à des produits similaires mais moins performants que sont les machines à lire, vendues entre 2 500 et  3 000 $ (machines lisant des textes à haute voix).

OrCam déclare que la population mondiale de mal voyants est de 253 millions, mais une large majorité des ces personnes, notamment dans les pays émergents, n'auront jamais les ressources nécessaires pour acheter MyEye. Il en ressort que le marché est bien plus limité que celui de Mobileye et MyEye se place sur un marché où il y a déjà des alternatives : machines à lire et applis gratuites ou très abordables, pour smartphone reconnaissant des objets comme Aipoly Vision.

 

Il apparait que les investisseurs enthousiasmés par les perspectives d'OrCam, voient les choses d'une manière très optimiste, encouragés par la réussite des fondateurs et leur talent pour faire grandir Mobileye. Ils risquent fort d'être bien déçus, à moins que nos entrepreneurs aient dans leurs cartons un produit avec un potentiel beaucoup plus large. Ce qui ressort en aucun cas des annonces faites jusqu'à ce jour par OrCam.

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
31 janvier 2018 3 31 /01 /janvier /2018 22:35

Buurtzorg est une association créée en 2006 en Hollande par 4 infirmiers de quartier.

Partager cet article
Repost0