Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
31 décembre 2009 4 31 /12 /décembre /2009 12:08

De nombreuses voix s'élèvent contre la thèse selon laquelle le réchauffement climatique de 0,7ºC observé au XXè siècle serait causé par les émissions de CO2 dues à l'activité humaine. On évoque même un « Climategate », manipulations de données scientifiques dérangeantes qui contrediraient cette thèse que certains qualifient de pensée unique. Il est incontestable qu'au début du Moyen Age, autour de l'an Mille, les températures étaient très douces comme en témoignent les récits des Vikings lors de la découverte du Groenland. Puis aux XVIIè et XVIIIè siècle, est survenue une mini glaciation au cours de laquelle le vin gelait dans les verres à Versailles. Dans l'antiquité, le Sahara n'était pas un désert et on y trouvait des éléphants comme le rappelle l'épopée d'Hannibal. On peut remonter aux temps préhistoriques, où de multiples glaciations se sont produites alternant avec des périodes de climat chaud. Ces évolutions n'ont rien à voir avec l'activité humaine. De plus, elles apparaissent comme étant d'amplitudes bien plus importantes que les 0,7ºC mentionnés plus haut. Ces faits avérés contredisent la courbe « en forme de crosse de hockey » de Michael Mann, popularisée par le film d'Al Gore, Une vérité qui dérange. Celle-ci montre une température stable au cours des siècles et une croissance brutale dans les 50 dernières années.


Contrairement aux thèses du GIEC, il y a toujours débat sur les causes du changement climatique. Cette question n'est pas résolue et l'on peut à bon droit se demander quels sont les paramètres qui influent sur le climat à long terme et dans quelles proportions ; est-ce notamment la concentration de CO2 dans l'atmosphère, l'activité du soleil, l'orbite de la terre autour du soleil, l'inclinaison de son axe de rotation sur son orbite ou encore la dérive des continents et l'activité volcanique ?

De nombreux chercheurs dont Vincent Courtillot, directeur de l'Institut de physique du globe de Paris et le paléo-climatologue canadien Ian Clark, observent que la température du globe baisse depuis 10 ans. Cette baisse de température correspondrait à une diminution de l'activité solaire.


Enfin, un observateur ordinaire peut légitimement se demander comment peut-on prétendre prévoir le temps dans 10, 20 ou 50 ans alors que les prévisions météorologiques au-delà de quelques heures ou quelques jours restent bien difficiles ? Et pourtant ce ne sont pas les moyens de mesure et de calcul qui manquent. Dans ces conditions, pourquoi accepter la dictature de la pensée unique ? 


Laissons donc les scientifiques poursuivre leurs travaux et débattre librement !


Et attachons-nous à résoudre les problèmes d'environnement qui se posent à l'ensemble de la planète et qui continueront de se poser quelle que soit l'évolution du climat ; prenons conscience notamment du fait que les ressources de notre planète sont limitées et efforçons-nous de mieux les utiliser. Dans ce cadre, il ne peut être que bénéfique d'investir pour réduire les consommations d'énergie de toutes sortes et par là même diminuer la production de CO2.

 

Partager cet article
Repost0
30 novembre 2009 1 30 /11 /novembre /2009 17:03

Il y a quelques jours, la FAO a réuni un sommet mondial de la sécurité alimentaire. Les dirigeants des grands pays de la planète s'y sont faits remarquer par leur absence. Manifestement pour eux, se préoccuper du développement des pays émergents et des personnes qui souffrent de la faim n'apparait pas dans leurs priorités ! Et pourtant cette situation perdure, malgré quelques progrès, il y a toujours environ un milliard d'hommes qui ont faim dans le monde.

 

Pour combattre la faim de manière durable, la meilleure solution n'est-elle pas d'aider les pays émergents à trouver les solutions en eux-mêmes, que leur agriculture devienne à terme suffisante pour subvenir aux besoins alimentaires de leur population? La stratégie durable dans ce domaine est de promouvoir l'équipement des agriculteurs en outils et en techniques leur permettant d'améliorer la productivité de leurs exploitations ; ce n'est sûrement pas de déverser des tonnes d'aide alimentaire sur leur marché, au risque d'ailleurs de faire une concurrence déloyale aux agriculteurs locaux et de conduire à leur ruine.

 

De même le modèle industriel des monocultures exportatrices est à bannir car il rend l'économie du pays dépendante des cours mondiaux avec un impact parfois dévastateur ; il empêche l'agriculture vivrière de produire en quantité suffisante et conduit à des importations tout aussi massives des produits nécessaires à la survie des populations et tout aussi dépendantes des cours mondiaux … Décidément, l’agriculture familiale vivrière doit être privilégiée !

 

Un phénomène particulièrement dommageable se développe depuis plusieurs années et surtout depuis deux ans : l'achat ou la location massif de terres agricoles par des groupes industriels étrangers qui agissent plus ou moins sous l'impulsion de leur gouvernement. Il s'agit de groupes venant de pays bénéficiant d'une économie florissante mais dont les ressources agricoles risquent de ne pas être suffisantes dans un avenir plus ou moins proche. Plutôt que de mettre l'accent sur l'amélioration de leur propre agriculture, ces pays préfèrent acheter ou louer des surfaces agricoles gigantesques pour les consacrer à certaines productions industrielles. Ils espèrent ainsi s'affranchir des cours fluctuants sur les marchés et garantir l'approvisionnement de leur pays en produits agricoles essentiels.

 

Il y a un an, les tractations entre Daewoo Logistics (Corée du Sud) et Madagascar dont les médias internationaux ont parlé (notamment le Financial Times), ont projeté une lumière particulière sur ce phénomène. En novembre 2008, Daewoo Logistics annonçait avoir signé dès juillet 2008 avec le gouvernement malgache un accord portant sur l’exploitation d’1,3 millions d’hectares de terres, pour la production de maïs et d’huile de palme à destination de la Corée du Sud. Cette annonce a suscité une vive réaction de la population malgache et un Collectif de défense des terres malgaches s'est formé. Il est probable que cela a généré en partie les mouvements qui ont conduit au soulèvement du printemps 2009 contre le Président Ravalomanana.

 

Bien d'autres pays et groupes industriels poursuivent une telle politique qui a pour résultat d'exclure les agriculteurs locaux, de prolétariser une population importante en ouvriers agricoles et de réduire le potentiel de satisfaction des besoins vivriers de la population. Il s'agit véritablement d'une nouvelle forme de colonialisme qui ne dit pas son nom sans qu'aucune protestation ne soit soulevée par la communauté internationale.

Parmi les acteurs importants :

- la Chine dont la surface cultivée diminue à cause d'une urbanisation galopante et un problème grandissant de ressource en eau,

- l'Arabie Saoudite qui renonce à mettre en culture le désert.

 

Et de nombreux pays « cibles » ont ainsi déjà signé des accords avec des groupes étrangers. La liste ci-dessous est loin d'être exhaustive et comprend quelques exemples cités par l'ONG Grain :

Pays accapareurs       Qui agit ?            Pays cibles     Quelle production ?

Arabie Saoudite         Hadco                 Soudan               blé

Bahrein                     gouvernement      Philippines          riz

Chine                        Suntime               Kazakhstan        riz, soja

Corée du sud             PT Agro Enerpia   Indonésie           maïs

Egypte                      gouvernement      Ouganda            blé, maïs

Inde                          Rushi Saya          Argentine           soja, tournesol

Japon                        Mitsui                  Brésil               soja, maïs

Libye                         gouvernement      Ukraine             blé

 

Comme l'eau et bien d'autres ressources naturelles, la terre est un bien dont la quantité est limitée. Face à une population qui continue d'augmenter, la demande de terres agricoles cultivables va se faire plus pressante. Et nous risquons fort de voir apparaître de nouveaux conflits résultant de cet accaparement, de moins en moins tolérés par les populations des pays cibles.

Partager cet article
Repost0
2 novembre 2009 1 02 /11 /novembre /2009 23:38

Il y a beaucoup de battage actuellement autour des voitures électriques à batterie lithium-ion, mais l'avenir n'est-il pas plutôt aux véhicules électriques équipés de piles à combustible ?


Le lithium est un métal rare et 50% des ressources identifiées sont localisées dans un pays au haut risque politique dont les exigences augmentent chaque jour (la Bolivie). Il semble bien que l'autonomie des véhicules électriques sera toujours limitée et que leur utilisation se cantonnera essentiellement à la circulation urbaine. Des formules de location des batteries sont envisagées car ces dernières seront d'un coût très élevé (10 000 € et plus), rendant difficile la commercialisation des voitures électriques. Compte tenu des ressources limitées en lithium, le parc mondial économiquement envisageable sera lui aussi limité. Un article antérieur évoque les limites de cette technologie.


Par contre la ressource nécessaire pour les piles à combustible est un élément inépuisable : l'hydrogène. C'est un « carburant » zéro émission qui se convertit simplement en vapeur d'eau après avoir délivré son énergie dans la pile.


Lors du salon automobile de Francfort en septembre 2009, le PDG de Daimler, Dieter Zetsche a déclaré que les piles à combustible ont une meilleure chance de remplacer le pétrole que les batteries comme source d'énergie pour les véhicules. Selon lui, les piles à combustible battent largement les batteries en autonomie et en puissance pour alimenter les véhicules sur de longues distances.
 

Le gouvernement allemand et un groupe de compagnies pétrolières viennent d'annoncer un programme de construction de 1000 stations à hydrogène d'ici à 2015. Toyota, Ford, General Motors et Hyundai ont demandé aux compagnies pétrolières de construire un réseau de stations à hydrogène.


Différentes techniques existent pour produire l'hydrogène dont certaines sont déjà opérationnelles au niveau industriel avec un rendement élevé (75% pour l'électrolyse) : réformage du gaz naturel, électrolyse de l'eau, thermochimie de l'eau et voie biologique. D'importants développements sont encore nécessaires pour rendre les piles à combustible plus compactes et performantes ainsi que pour réaliser des réservoirs à hydrogène plus sûrs et efficaces. Et une infrastructure suffisante de distribution d'hydrogène sera nécessaire pour assurer le succès de ces véhicules. Déjà Honda est en train de tester 35 modèles de sa FCX Clarity à pile à combustible sur les routes japonaises et américaines. Daimler a construit un prototype Mercédès Classe B avec une autonomie de près de 400km et une capacité de remplissage du réservoir en 3 minutes. L'alliance Renault-Nissan a mis au point en 2008 un prototype Scenic ZEV H2. Enfin en avril 2008, le groupe PSA a présenté un démonstrateur : le Partner H2Origin.


La plupart des experts évoquent l'horizon 2015 pour une production en série de véhicules à hydrogène qui soient compétitifs par rapport aux modèles à essence. C'est-à-dire demain. On peut penser que les avantages de ce type de véhicule l'emporteront rapidement face aux modèles électriques.


De plus, l'Europe et notamment la France sont très largement dépassés par les pays d'Asie (Japon, Corée, Chine) dans le domaine des batteries au lithium-ion. Il est permis d'estimer que les développements européens dans ce domaine ne sont pas utiles car il ne permettront jamais de rattraper le retard technologique à un coût raisonnable. Il s'agit là d'un bon exemple d'un domaine où les sommes récoltées par le « grand emprunt » projeté ne doivent pas être investies car le taux de rentabilité sera mauvais, avec une chance très faible d'être jamais compétitif. Par contre dans le domaine des piles à combustible et de la maîtrise de l'hydrogène, des acteurs importants ont largement investi et occupe une position relativement compétitive. De plus le déploiement des infrastructures de distribution nécessitera des interventions d'acteurs locaux telles que les compagnies pétrolières et les producteurs de gaz industriels qui sont autant de leaders mondiaux dans leurs domaines.


Il serait tout à fait regrettable que la mode actuelle des voitures à batterie conduise l'Etat à diriger des sommes importantes vers ce domaine où la compétitivité est quasiment hors d'atteinte et néglige la voie des voitures à hydrogène à la fois plus prometteuse en termes de potentiel et où l'Europe est déjà plus compétitive. Ce type de risque démontre une fois de plus que le "grand emprunt" est une mauvaise idée car les décisions d'investissement seront à la merci des modes, des projets favoris de certains fonctionnaires, experts ou politiciens qui ne seront jamais sanctionnés pour avoir pris de mauvaises décisions. Mais la France elle, aura perdu quelques points de croissance et de belles opportunités industrielles. On a vu plus haut que l'Allemagne a dès maintenant un projet en cours de 1000 stations à hydrogène. Et la France ? Faudra-t-il faire intervenir le moment venu les industriels allemands pour installer le réseau français faute d'avoir su développer un savoir-faire chez nous ?

Partager cet article
Repost0
7 octobre 2009 3 07 /10 /octobre /2009 17:35

Dans son numéro du 1er octobre, Courrier International consacre son thème central à la question de l'eau en Chine. La « maîtrise de l'eau » est un des piliers de la civilisation chinoise. Avec le développement économique accéléré des dernières années, le problème de l'eau est devenu une question critique.

La production agricole et industrielle croissante, l'urbanisation accélérée, la hausse du niveau de vie ont conduit à une croissance exponentielle de la demande tant en quantité qu'en qualité.


Pour satisfaire cette demande, en soixante ans, l'Etat chinois a dépensé 100 milliards d'euros pour construire des digues et des barrages. En 2009, le barrage des Trois-Gorges a été inauguré après avoir déplacé 1 million de personnes. Mais on continue de déplacer les riverains du nouveau lac car les terres voisines instables ont commencé de glisser. Un canal « Sud-Nord » est en construction depuis 2002 pour être terminé en 2014 qui va dériver les eaux du Yangtsé vers le Fleuve Jaune qui arrose la Chine du nord et qui est souvent à sec !


Toujours selon Courrier International, il s'avère que cette politique des grands travaux ne suffit pas et de plus perturbe considérablement l'écosystème des bassins hydrauliques. A cela s'ajoutent une pollution industrielle qui envahit l'est de la Chine de Canton à Pékin et la progression continue des déserts du nord-est (Sing Kiang, Gobi en Mongolie) vers l'est.


A l'évidence, le problème de l'eau est déjà un frein au développement en Chine et va constituer un enjeu capital dans les années à venir.


A cela s'ajoute la situation particulière de la Chine où se trouvent les sources des grand fleuves qui irriguent l'Asie du sud : le Mékong, l'Indus, le Brahmapoutre. Déjà 4 barrages géants ont été construits par les chinois sur le Mékong qui mettent en danger les richesses naturelles des pays en aval : Laos, Thaïlande, Cambodge et Vietnam.


En de nombreuses zones très urbanisées, le problème de l'eau surgit souvent pour venir à la Une de l'actualité. On peut citer pêle-mêle : le projet de détournement du Rhône pour approvisionner Barcelone ; la Mer Morte dont le niveau baisse en continu car le Jourdain est pratiquement entièrement dérivé pour arroser Israël ; le Colorado qui se jette sec dans le Pacifique, au grand désespoir des mexicains ; l'aqueduc de 200km en cours de construction pour amener l'eau du fleuve Sénégal à Nouakshott, capitale de la Mauritanie ; le Gange dont le niveau baisse car il traverse des régions dont les besoins en eau croissent exponentiellement.


Depuis de nombreuses années, on s'interroge sur la fin du pétrole et des sources d'énergie fossile. Plus récemment, l'effet de serre du CO2 et les changements climatiques sont devenus des questions globales et qui s'imposent à tous.


Pourtant le problème de l'eau risque fort de venir devant tous les autres car l'eau est absolument nécessaire à la vie.

Partager cet article
Repost0
23 septembre 2009 3 23 /09 /septembre /2009 21:24

L'objectif annoncé de la taxe carbone est de modifier les comportements des particuliers et des entreprises en vue de réduire les émissions de CO2.


Après plusieurs semaines de chahut médiatique sur le sujet qui ont eu surtout pour effet d'irriter nombre de Français sur la perspective d'une nouvelle taxe, les éléments essentiels de ce programme ont été annoncés par le Président de la République ; est-ce que cela signifie que la décision a été prise et que nos députés et sénateurs n'ont plus qu'à s'incliner ?


Mais point plus important, personne ne semble vraiment s'interroger sur la probabilité que ce programme soit efficace.


J'ai interrogé sur ce point une de mes connaissances suédoises et vu sa réponse, il est permis d'en douter. Selon elle, la taxe carbone mise en place en Suède il y a près de 20 ans n'a pas eu d'effet réel. Ce sont en fait les autres programmes mis en place dans le pays qui ont conduit à la baisse de production de CO2.


Le chèque vert proposé va conduire les bénéficaires à augmenter leurs dépenses de consommation au sens le plus large, sans incitation particulière de réduire la production de CO2. Il serait bien plus efficace de favoriser tout investissement ou dépense qui tenderait à réduire la taxe carbone : amélioration de la performance énergétique des batiments et habitations, incitations à acheter des véhicules de faible consommation, installations durables de production d’électricité, etc…L’effet « punitif » de la taxe serait conjugué à un effet incitatif qui, l’expérience le montre, est beaucoup puissant et rapide que l’effet d’une nouvelle taxe.


Nous vivons avec un taux élevé de taxe carbone depuis des décennies (la TIPP). Cela n’a pas empêché les Français d’acheter des voitures et de parcourir des milliers de km par an. Le seul effet certain est que les constructeurs automobiles se sont attachés à améliorer les consommations des voitures qu’ils vendent sur la même période. Par contre le système de bonus-malus a eu un effet immédiat et radical sur le mix des voitures vendues ces derniers mois.

Partager cet article
Repost0
14 septembre 2009 1 14 /09 /septembre /2009 19:31

Au salon automobile de Francfort, la plupart des constructeurs annoncent cette semaine des voitures électriques qui utilisent toutes la technologie du lithium-ion. Cette technologie permet d'améliorer l'autonomie des véhicules jusqu'à 200 km, avec une capacité de recharge rapide et une durée de vie des batteries de 15 à 20 ans. Tout semble s'organiser pour que cela soit la solution pour la voiture électrique de demain.

 

Une difficulté majeure qui ne semble préoccuper personne – du moins officiellement, est que le lithium est un métal rare. Ses réserves mondiales sont estimées à 11 millions de tonnes (selon US Geological Survey jan 2008) et elles se trouvent essentiellement dans les lacs salés des Amériques, les « salars », le plus important étant le Salar de Uyuni en Bolivie qui contiendrait 1/3 des réserves mondiales de lithium. Combiné avec d'autres lacs, la Bolivie détiendrait environ 50% au moins des réserves mondiales. Ces mines n'ont pas été mises en production et la Bolivie négocie déjà avec agressivité l'octroi de droits d'exploitation, demandant notamment l'implantation d'usines de batteries. Ceci indique avec une quasi-certitude que le coût du lithium va augmenter d'une manière très significative, avec de plus un risque politique non négligeable.

 

Un voiture moyenne devrait embarquer environ 20kg de lithium pour avoir une autonomie et une puissance suffisante (de l'ordre de 25kWh). Un calcul rapide démontre que l'on pourrait équiper 350 millions de voitures en utilisant la totalité des réserves mondiales de lithium compte non tenu des autres utilisations du lithium. L'on nous explique que le lithium peut être recyclé ; mais il n'en demeure pas moins que le parc mondial en circulation sera au maximum de 350 millions de voitures. On notera cependant que le recyclage des piles et batteries au lithium n'en est qu'à ses balbutiements. Et au fur et à mesure que les batteries seront recyclées, il y aura des pertes et le parc potentiel diminuera. Et ceci n'inclut pas bien sûr le lithium utilisé par les équipements électroniques portables (téléphones, baladeurs, ordinateurs, etc...) et d'autres applications.
La production actuelle de 122 000 tonnes est destinée aux 3/4 à ces autres applications : lubrifiant, verrerie, céramique, pharmacie, électrolyse de l'aluminium et alliage avec l'aluminium. 

 

Même si les batteries sont optimisées dans les années à venir, le parc maximum n'augmentera que de peu pour satisfaire la demande mondiale.

 

Cette technologie ne peut être la solution pour la voiture électrique de l'avenir !

 

Il apparaît d'ailleurs que les grands acteurs s'en inquiètent, notamment le ministère français de la recherche qui serait en conflit avec le Directeur du BRGM (Bureau de Recherche Géologique et Minière) sur l'efficacité de sa recherche de nouvelles mines de lithium.

 

Partager cet article
Repost0
30 juillet 2009 4 30 /07 /juillet /2009 17:19

Le plus étrange dans le chahut médiatique orchestré actuellement sur l'établissement d'une taxe carbone, est qu'il existe depuis longtemps une taxe carbone en France : elle s'appelle la TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers). Bien sûr, elle a une application limitée mais son effet structurant sur le long terme a conduit les constructeurs automobiles à concevoir des voitures consommant moins de carburant. La comparaison avec les Etats-Unis est absolument évidente : là-bas un carburant bon marché a conduit les constructeurs à négliger la facteur consommation dans la conception des véhicules.

On notera au passage qu'il n'a jamais été question de moduler la TIPP en fonction des revenus des consommateurs de carburant.

La Suède a mis en place une taxe carbone depuis de nombreuses années. Cela n'a pas rendu l'économie suédoise moins compétitive, bien au contraire. De même, la TIPP n'a pas empêché l'industrie automobile française de poursuivre son développement et de rester compétitive. En revanche, l'industrie automobile américaine est en pleine banqueroute, pour n'avoir pas su s'adapter à un monde où l'énergie n'est plus tout à fait bon marché.

La mise en place de la taxe carbone n'est-elle pas une chance à saisir pour changer les comportements et faciliter une évolution vertueuse vers moins de consommation d'énergie ?

Afin de modifier durablement les comportements, il convient de déterminer un montant suffisamment élevé tel que les 32€ par tonne de CO2 évoqués actuellement. Nos politiciens font en ce moment  assaut de démagogie en affichant leur crainte que ce montant élevé n'affecte le pouvoir d'achat des plus pauvres. Mais il importe dans un souci d'efficacité que la taxe puisse affecter les comportements de tous, consommateurs, entreprises et administrations. En parallèle, l'Etat pourrait élargir les aides qui existent déjà afin de permettre à tous d'améliorer leur habitat, et de remplacer les équipements énergivores par d'autres ayant une meilleure efficacité énergétique. Si nécessaire, ces aides pourraient être plus importantes pour les acteurs ayant les revenus les plus faibles. Ces aides vertueuses contriburaient elles aussi à réduire le montant de la taxe à payer par ceux qui les recevraient. Ce qui en définitive est bien l'objectif de cette taxe.
Partager cet article
Repost0