A l'aube du XXè siècle, la gaz acétylène a émergé comme un moyen d'éclairage simple et très efficace notamment pour les véhicules ; son usage s'est poursuivi sur une large échelle pendant un demi-siècle. A l'origine de cette technique, on trouve l'industrialisation de la production de carbure de calcium réalisée par Henri Moissan – prix Nobel de chimie en 1906 – en 1892 et par Louis-Michel Bullier, son collaborateur, en 1894. Le carbure de calcium combiné avec de l'eau permet la production contrôlée de gaz dans des lampes compactes et faciles d'emploi.
De nombreux fabricants se sont lancés avec des dispositifs innovants pour toutes sortes de véhicules. C'est ainsi que Louis Blériot, bien connu pour avoir traversé le premier la Manche en avion en 1909, créa son entreprise en 1895 dès sa sortie de l'Ecole Centrale, avec l'idée d'un dispositif portatif de production de l'acétylène. Rapidement, autour de l'année 1900, il a mis au point et produit des phares pour automobiles avec une belle réussite, ces phares permettant de rouler la nuit en sécurité, avec une visibilité jusqu'à 30 mètres. Ce n'est que 10 ans plus tard, qu'apparut l'éclairage électrique des automobiles avec l'introduction des dynamos.
Au même moment, un inventeur originaire du Berry, qui se trouve être mon grand-oncle, mit au point une lampe à acétylène extrêmement simple et compacte. Cette lampe, qui porte son nom, a eu un grand succès pendant des années dans le centre de la France pour équiper les carrioles et les cycles et leur permettre de circuler la nuit. Témoin de son succès, on en trouve encore souvent sur les étals des vide-greniers du Berry et du Poitou.
La lampe à acétylène pour cycles et carrioles
(offerte par ma cousine)